top of page

Sire de Vergy

Opéra bouffe de Claude Terrasse

Livret de MM. G.-A. de Caillavet et Robert de Flers

L’histoire est inspirée d’une légende glauque, quoique assez improbable, d’un chevalier (Coucy) amoureux d’une femme mariée (Gabrielle) au sire de Vergy. Mourant en croisade, le chevalier ordonne à son valet d’apporter son cœur à Gabrielle. Surpris par Vergy, le valet avoue sa mission. Pour punir sa femme, Vergy fait préparer le cœur pour diner. Ensuite il explique à sa femme ce qu’elle vient de manger. Gabrielle, à partir de ce moment, refuse toute nourriture et se laisse mourir. L’improbabilité est due surtout au long voyage accompli par le cœur pour arriver encore comestible en France depuis la Palestine.

C’est bien l’histoire d’un ménage à trois, sauf que le principal concerné (au titre de l’œuvre), dans son impayable simplicité, n’en est pas au courant. Tout se passe bien jusqu’au jour où le Sire de Coucy (l’amant de Gabrielle, femme de Vergy) ennuyé de la présence incongrue du mari, le persuade à partir en croisade. Vergy parti, le couple d’amants s’aperçoit de combien était précieuse sa présence pour donner du piment à leurs rencontres. Le retour de Vergy les combles de joie, mais une fâcheuse histoire de lettres, tombées dans des mauvaises mains, révèlent à Vergy la passion secrète de sa femme, le contraignant à défier Coucy. Une série très surréaliste de pirouettes va enfin permettre un happy end.

20190201_215624.jpg
20190119_191939.jpg
20190121_090728.jpg

Le titre se prête à des joyeuses contrepèteries qui en disent long sur le sujet traité. 

Un sujet qui est toujours d’actualité, étant éternel, recyclable à loisir (car plein d’énergies renouvelables) et de H.Q.E. (Haute Qualité Erotique), une valeur omniprésente dans les opérettes de notre Claude préféré ainsi que de ses deux complices librettistes : de Flers et de Caillavet.Cependant, si le sujet reste au goût de tous les jours, les références qui animent certains dialogues parlés sont démodées, le langage ardu, lointain ; même en fournissant au public une lexicographie précise, les effets comiques se perdraient inexorablement.

Malgré les efforts talentueux des interprètes. Nous nous sommes donc permis d’apporter quelques variantes au livret ; ainsi que  quelques intrusions musicales, modernes mais fidèles au propos. Cela présente le double avantage de remplacer efficacement et synthétiquement certaines « tirades » et de surprendre le public.

L’avantage de réaliser des créations avec Kaïnos est aussi double, car ses instrumentistes non seulement ils subliment la partie orchestrale, mais ils veulent aussi jouer ! Dans notre jeu, la fosse de l’orchestre (ce fossé censé de faire oublier la présence de celle-ci pour mettre le focus sur les chanteurs)  s’élève jusqu’au plateau, s’invite au bal scénique et se dramatise.

bottom of page