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Les masques

Le charme de la Commedia passait forcement par cet objet magique qu’est le masque. D’abord je ne voulais pas en fabriquer, je voulais surtout jouer avec ; tout de même je suivis une formation, animé par Stefano Perocco, qui me donna les premières bases de la sculpture du bois et du travail du cuir. Même si j’avais fréquenté (entre autre) une école d’art, je n’étais pas satisfait du résultat : mon masque me décevait.

Ma rencontre avec Donato Sartori (en Grèce, tout de suite après la chute du régime des colonels) fut essentielle. En quelques mots il m’expliqua ce qui ne marchait pas dans le masque que je lui montrais et aussi la raison pour laquelle cela ne pouvait pas marcher.

Je me rendis par la suite dans son atelier, à côté de Padoue en Italie, pour observer le travail de ses ouvriers. Ces quelques jours absorbèrent toute mon attention et mon esprit ; mes yeux ne quittaient pas les mains des filles qui façonnaient le cuir et les ciseaux des ouvriers qui sculptaient le bois.

A partir de ce moment, la qualité des masques que j’avais vu était ma référence et mon objectif. Ai-je réussi ? Aux autres d’en juger. Mais déjà je voyais que je travaillais avec une autre exigence : l’exigence de la perfection. 

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