Ma rencontre avec la Commedia ce fut une rencontre de passion : j’en suis tombé amoureux et depuis on ne se quitte plus. Elle a opéré en moi un charme assez étrange ; c’était comme si j’avais quelque chose qui lui appartenait et que la rencontre m'avait réveillé soudainement. Je passais des heures et des heures masqué, devant un miroir, pour répéter et préciser mes gestes, ma démarche et mon jeu de masque.

Pourtant mon début théâtral ce fut la tragédie grecque (Philoctète, de Sophocle) ; malgré le succès que j’obtins dans cette pièce (je jouais Philoctète), la comédie m’a rattrapé et enchaîné : c’était elle la reine. 

Né dans une famille de mélomane, ma deuxième passion était l’opéra, la musique ; la Commedia me permettait d’intégrer cet art dans son domaine : quoi de mieux ? Et c’est grâce à elle que je me suis promené dans l’Europe et dans le monde, d’état en état, de pièce en pièce, mais aussi de stage en stage pour former des comédiens à cette discipline.