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Maquettes

J’ai eu l’occasion de travailler avec des décorateurs, certains veulent concevoir, d’autres réaliser. Du moment qu’avec ceux qui voulaient concevoir j’ai eu pas mal de conflits, pour la sérénité de mon esprit j’ai préféré travailler avec des constructeurs. Mais dans ce cas il faut leur donner la "conception", qui n’est pas une explication verbale, mais des chiffres et des lignes précises marquées sur du papier. L’idée du décor peut venir de l’écriture, elle peut aussi être imposée par les nécessités de l’action ou par le caprice du metteur en scène (cette dernière est à éviter). Ensuite il faut rechercher son esthétique ; c’est le moment de fouiller dans les tableaux, dans des œuvres d’art architecturales ou dans les sculptures modernes. Une fois trouvée la source du "plagiat", il faut l’adapter, la modeler aux exigences dramaturgiques. Je préfère réaliser le petit modèle en trois dimensions, il est parlant ! Le processus consiste à commencer par une esquisse à main libre de ce que l’on cherche, ensuite il faut chercher le compromis de ses dimensions avec la dimension des scènes qu’il va occuper ; là on commence et recommence à mesurer, on commence et recommence à dessiner tout en jurant. Quand les plans sont terminés, arrive le moment du bonheur, la réalisation du petit modèle, dans lequel on imagine l’évolution des comédiens. On sait qu’il y a encore deux contraintes à dépasser : le budget et les matériaux ; mais on s’en accommode.

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